GB, D. Boyle, 2019
Note : 3 / 5 – Pas Mal
Danny Boyle nous a offert par le passé de tellement beaux films, qu’on plaçait forcément la barre assez haute pour celui-ci. Mais, malgré le pitch emballant et un début plutôt convaincant, le réalisateur anglais ne parvient pas à susciter plus d’enthousiasme que cela avec cette histoire en forme d’uchronie. Himesh Patel est vraiment la fausse bonne idée du casting de Danny Boyle. Son manque d’entrain et de charisme peine sans cesse à faire décoller le film. Alors que Lily James, parfaite, se donne toutes les peines du monde pour essayer de faire exister son partenaire à l’écran. C’est évidemment, sans nul doute, un parti pris de Danny Boyle de faire d’un individu lambda celui qui fera revivre les Beatles. Mais là, c’est sans doute trop en demander à cet acteur britannique sans relief. Il y a aussi, en guest-star, la présence d’Ed Sheeran dans son propre rôle mais il n’est pas non plus le plus charismatique des stars pop actuelles et il peine donc aussi à convaincre. Malgré tout, le long-métrage n’est pas désagréable à suivre et ne manque même parfois pas d’humour, lorsque le héros s’aperçoit qu’il n’y a pas que les Beatles qui ont disparu de la surface de ce monde parallèle. Plus maladroitement, Danny Boyle se fait critique de l’industrie musicale, machine à construire et déconstruire des phénomènes musicaux jetables. Bref, on s’attendait à un film plus enlevé de la part du célèbre réalisateur, et on ressort de la salle un peu frustré malgré l’entrain éternel suscité par les formidables partitions des Beatles.
R.M.
Quelque chose sur les acteurs? Probablement déjà fatigué des acteurs qui parlent d’eux-mêmes. Je ne pense pas que les autres devraient tout savoir sur les acteurs du cinéma.