Everything Everywhere All At Once

Everything Everywhere All At Once

USA, D. Scheinert & D. Kwan, 2022
Note : 2 / 5 – Pas Terrible

Délire méta à la croisée des chemins entre Matrix, Cloud Atlas, et les films de l’univers Marvel, le long-métrage des Daniels s’avère souvent assez pathétique. L’introduction du film s’avère déjà trop bavarde, avec des personnages peu charismatiques qui vivotent dans une laverie assez glauque. Comment alors concevoir que ces mêmes personnes seront celles qui seront projetées dans un délire de science-fiction lié à l’existence de plusieurs univers parallèles. Et c’est dans le cadre d’un immeuble hideux, hébergeant un centre des impôts, que les principales péripéties se déroulent. Les séquences d’action s’enchainent alors. Si quelques-unes sont plutôt originales et joliment mises en scènes, la plupart s’avèrent assez navrantes. Les costumes sont hideux et l’humour d’une lourdeur confondante. De nombreuses idées absurdes (le bagel géant, le raton-laveur cuistot, les doigts-saucisses) ponctuent le long-métrage. Elles ne nous permettent jamais de nous projeter dans les enjeux du récit. Il n’y a que quelques jolies trouvailles de mises en scènes avec un montage très nerveux qui parviennent à sauver quelques séquences de ce naufrage scénaristique. Les deux héros incarnés par Michelle Yeoh et Ke Huy Quan se démènent avec sincérité mais ne sont jamais réellement crédibles. Le pire rôle échoit pourtant à Jamie Lee Curtis, consternante inspectrice des impôts, qui fait limite peine à voir. A la limite du nanar, ce film au titre imprononçable, ne reste en tête que par l’extrême originalité de ses situations absurdes.

R.M.