Le Comte de Monte-Cristo

Le Comte de Monte-Cristo

France, M. Delaporte & A. De La Patellière, 2024
Note : 4.5 / 5 – Excellent

Le diptyque des Trois Mousquetaires a ouvert la voie à ce grand cinéma d’aventure et d’action made in France qui rempli actuellement nos salles obscures. Le Comte de Monte-Cristo se maintient dans cette excellence cinématographique et évite même les écueils de ces deux prédécesseurs. D’abord, le long-métrage a la chance de ne pas être coupé en deux. Et même si sa durée de près de trois heures peut rebuter, la qualité du scénario permet de rendre celles-ci parfaitement digestes. Mais l’atout maître du film reste la présence de Pierre Niney dans le rôle titre. L’acteur français de trente-cinq ans mériterait bien le second César de sa carrière tellement sa prestation s’avère exceptionnelle tout au long du long-métrage. Il incarne, avec brio, tour à tour la candeur, le désarroi et la soif de vengeance avec un plaisir non dissimulé pour lui comme pour nous. Mis en scène avec soin, le film enchaine les séquences mémorables : Edmond Dantès prisonnier au château d’If, le Comte en son palais merveilleux et aussi cet enivrant repas des faux-semblants. Le récit d’Alexandre Dumas transpire d’une certaine modernité de laquelle semble issue bon nombre d’œuvres cinématographiques actuelles. En effet, le scénario est riche de nombreux personnages passionnants, certains incarnés avec grand talent, notamment par Laurent Lafitte ou encore Anaïs Demoustier. La musique concoctée par Jérôme Rebotier, avec ce thème envoutant qui habille certaines des scènes les plus intenses, donne une touche encore plus emballante à ce long-métrage frisant la perfection.R.M.