En Fanfare

Un Ours dans le Jura

France, F. Dubosc, 2025
Note : 2.5 / 5 – Moyen

Après la comédie classique et populaire, puis la comédie dramatique, Franck Dubosc s’essaye au registre de la comédie noire. Il conserve son personnage de gentil naïf mais comme il est également derrière la caméra, il fait reposer tout l’aspect comédie, pas seulement sur ses épaules, mais surtout sur celles de Laure Calamy et de Benoît Poelvoorde. Ces deux interprètes excellent à la fois dans la noirceur et dans la comédie. Ils sont donc parfaitement à leur place dans ce récit où l’acteur belge fait un gendarme particulièrement convaincant. L’histoire tient la route pendant une bonne partie du long-métrage mais s’égare, dans le final, dans des excès d’hémoglobine mal venus. Le titre du film n’a quasiment aucune cohérence avec son contenu puisque l’ours n’apporte rien à l’histoire et est même presque totalement absent du scénario. La grisaille est omniprésente à l’image, sans doute trop, ce qui ne rend pas grâce au Jura, même si la localisation dans ce département n’est également jamais citée. Une fois passé ces quelques incohérences, de nombreuses séquences s’avèrent bien savoureuses. Les confrontations entre le couple Dubosc-Calamy, et leurs mensonges, et un Poelvoorde déconcerté, s’avèrent être les moments les plus savoureux du récit. On suit cette histoire sans déplaisir mais le scénario reste entre deux eaux, n’allant jamais dans une noirceur totale et ne proposant pas non plus de moments particulièrement hilarants. Un Ours dans le Jura est un coup d’essai pour Franck Dubosc, dans un registre différent, avec quelques promesses, mais cela reste ici inabouti.R.M.