
The Phoenician Scheme
USA, W. Anderson, 2025
Note : 3 / 5 – Pas Mal
Après The French Dispatch et Asteroid City, Wes Anderson est de retour, et même en compétition officielle à Cannes, avec un film dont le titre ne veut pas dire grand-chose. Ses deux scénarios précédents étaient assez foisonnants et tortueux, mais celui de son nouveau long-métrage s’avère être un poil trop complexe. En effet, les enjeux sont énoncés trop rapidement au début du récit et on ne parvient pas à saisir parfaitement les enjeux du film. Ce que cherche à nous raconter Wes Anderson n’est donc pas vraiment captivant. La fille du personnage principal, incarnée par Mia Threapleton, s’avère être particulièrement austère, alors que les autres protagonistes on tous une pointe de décalage qui leur donne ce petit ton comique bienvenu. Mais tout ce qui fait le cinéma de Wes Anderson est là et rattrape la pâle copie scénaristique. La drôlerie est dans la mise en scène, dans les décors et dans les plans de caméra. Comme toujours, on a plaisir à laisser trainer notre regard sur chaque plan qui forment de véritables petits tableaux colorés plein de fantaisie. Donc, même si les enjeux du film nous passent un peu au-dessus de la tête, la mise en image reste divertissante. Les seconds rôles sont d’ailleurs souvent plus intéressants que les premiers. C’est le cas pour ceux incarnés par Tom Hanks, Michael Cera ou Benedict Cumberbatch. À quand un grand scénariste au service de cet immense réalisateur qu’est Wes Anderson ?R.M.