
Avignon
France, J. Dionnet, 2025
Note : 3 / 5 – Pas Mal
Peut-être que l’on attend trop des films ayant remporté de multiples prix au festival de comédie de l’Alpe d’Huez ? Du coup, Avignon ne déroge pas à cette règle et le soufflé retombe un peu au visionnage du premier long-métrage de Johann Dionnet. Le pitch est bien trop classique : un homme ment délibérément à sa prétendante pour ne pas lui révéler sa réelle condition. Ce qui est sympa ici est d’avoir choisi pour cadre le festival de théâtre d’Avignon. On nous explique les différences entre le IN et le OFF et les enjeux derrière ces deux appellations, pour les comédiens et les metteurs en scène. On découvre aussi les coulisses et les à côtés de ce festival atypique. Le cadre méridional de la ville s’avère aussi fort appréciable à voir à l’écran, et nous change du traditionnel environnement parisien. Les interprètes réalisent des prestations inégales. Mentions très bien pour Lyes Salem, Johann Dionnet (également à la réalisation) et Elisa Erka, de belles révélations. Mais les deux têtes d’affiches, Alison Wheeler et Baptiste Lecaplain sont plutôt sur courant alternatif. Ce dernier tient le premier rôle du film mais ne réalise pas une prestation aussi convaincante que celle dans Libre et Assoupi. Il ne semble pas des plus à l’aise dans le registre romantique alors qu’il excelle dans la comédie pure. Le film est donc plaisant à suivre, et même si le scénario est sans surprise, la belle énergie de cette petite troupe de comédiens est assez communicative.R.M.