Ad Astra

Ad Astra

USA, J. Gray, 2019
Note : 4 / 5 – Très Bien

Avec The Lost City of Z sorti en 2017, James Gray avait sublimé le film d’aventure, envoyant son héros aux frontières d’une impossible quête. Et le parallèle avec Ad Astra est saisissant, parce que le personnage incarné par Tommy Lee Jones est également un de ces explorateurs jusqu’au-boutiste dont la quête initiale le fait basculer dans l’irrationnel. A la jungle succède donc l’espace, mais les aspirations humaines restent les mêmes. James Gray semble se régaler à nous faire voyager à travers les planètes du système solaire. Il commence par nous présenter un ascenseur spatial époustouflant. Puis il nous présente la Lune telle qu’elle pourrait devenir si elle succombait à l’appétit économique des Hommes. Ensuite il envoie Brad Pitt sur Mars, et par la suite plus loin encore dans une fuite en avant qui permet au long-métrage de conserver du suspens jusqu’au bout. Quelques séquences fonctionnent moins bien et il manque des seconds rôles d’importance dans le récit. Bien que James Gray ait, sans nul doute, fait ce choix volontairement pour mieux plonger le spectateur dans ce sentiment de solitude qui traverse les deux héros et l’humanité toute entière. Pas à la hauteur des grandes réussites qu’étaient Interstellar ou Gravity, Ad Astra est pourtant un film de science-fiction passionnant, qui foisonne de séquences majestueuses et qui nous interroge brillamment sur la quête de la vie extraterrestre.

R.M.