Aus/Gb, M. Gracey, 2025
Note : 3 / 5 – Pas Mal
Mais qu’est-ce qui est passé par la tête de Robbie Williams et de Michael Gracey, le réalisateur, pour avoir eu cette idée folle de remplacer le corps et le visage de l’artiste par celui d’un singe. Ce pari fou aurait pu fonctionner pour les spectateurs ayant une immense capacité d’abstraction. Mais cela s’avère ici impossible, l’image du singe prenant le dessus sur presque tout le reste. Les mouvements des bras, des jambes, sont erratiques. Le personnage ne se déplace pas de manière naturelle, et c’est désagréable à regarder, surtout pour une popstar censée savoir danser à la perfection. On se croirait dans La Planète de Singes, où on nous présenterait le biopic d’une star de la pop simiesque. Reste que le parcours artistique de Robbie Williams n’est vraiment pas inintéressant. De son arrivée dans le boys band Take That jusqu’à son aventure en solo, jalonné de ses plus grands hits, l’artiste présente sa vie en éludant aucun des excès dans lesquels il a pu basculer. Les relations qu’il a eu avec son père et avec sa grand-mère s’avèrent touchantes. C’est Steve Pemberton qui incarne le géniteur de l’artiste, et il réalise une prestation fort convaincante. Il a la chance, pour sa part, de ne pas être grimé en chimpanzé et on peut donc profiter de toute sa palette de jeu. Le réalisateur met en scène quelques séquences musicales visuellement splendides, notamment celle du titre Rock DJ dans la célèbre Regent Street de Londres. Cet aspect comédie musicale est ce qu’il y a de meilleur dans Better Man, même si on regrettera la séquence épileptique au festival de Knebworth où une bataille rangée entre singes rend la séquence totalement absurde. Au final, Better Man, c’est le meilleur et le pire réuni dans un même film.R.M.