Note : 4 / 5 – Très Bien
Birdman est un véritable tour de force visuel. C’est, en effet, un pur régal que d’observer la caméra se mouvoir, en continu, autour des personnages. Les plan-séquences s’enchaînent pendant la quasi intégralité du film. Le montage est donc par conséquent tout simplement divin, et ceci pour réussir à faire s’imbriquer parfaitement les différentes séquences narratives. Rien que pour çà : le plus long faux plan-séquence de l’histoire du cinéma, Birdman est unique ! Ni vraiment une comédie, ni vraiment un drame, le scénario est foisonnant d’idées et de thématiques. Le film se veut être une satire du monde artistique de manière global : l’ego des acteurs, le rôle des critiques et des producteurs. Il parlera donc surtout au milieu des artistes, de la culture et du journalisme, et pourra donc rebuter ceux qui se fichent pas mal des problèmes d’ego de toutes ces petites personnes. Birdman n’est pas une oeuvre évidente à appréhender, mais qui s’appréciera d’autant plus dès le deuxième visionnage. Michael Keaton, auquel le rôle-titre semblait prédestiné, est bon même si son personnage cabotine beaucoup et est fort peu attachant. Les seconds rôles sont eux souvent délicieux : Zach Galifianakis, Emma Stone et surtout Edward Norton sont excellents. Au final, Birdman est un film totalement inclassable, ce qui en fait un ovni particulièrement remarquable dans la production cinématographique actuelle. Il devient même un peu surréaliste sur la fin, ce qui le rendra à coup sûr difficilement oubliable.
R.M.
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