Note : 4 / 5 – Très Bien
Le nouveau film du sud-africain Neill Blomkamp est une nouvelle fois marqué par sa patte si originale. Bien sûr, après Elysium en 2013, le jeune réalisateur reste une nouvelle fois sur son terrain de prédilection, la science-fiction. Et comme dans District 9, le film qui l’a révélé, il insuffle une touche légèrement futuriste dans un monde qui nous semble pourtant contemporain. La nouveauté, dans Chappie, est que l’intrigue se déroule en grande partie dans un milieu très populaire, violent et surtout totalement punk. C’est donc forcément déroutant au début, avec des personnages décérébrés, qui sont particulièrement en décalage avec l’univers post-moderne du film. En effet, dans le même temps, un jeune ingénieur (interprété par l’excellent Dev Patel, vu dans Slumdog Millionaire) arrive à implanter, pour la première fois, une véritable conscience à un robot, très vite nommé Chappie. A cause de cette forte ambivalence, il n’est donc pas aisé de rentrer dans le film. Mais c’est la marque de fabrique de Neill Blomkamp, et ce pourquoi on aime ses films. Par la suite, une fois Chappie totalement intégré à l’intrigue, cela devient passionnant. Effectivement, la thématique principale du film, l’éducation d’un robot par des Hommes, est vraiment originale, pleine de pistes de réflexion souvent à contre-courant des idées généralement véhiculées sur l’intelligence artificielle. En quelque sorte le film parle d’éducation et de filiation, bien que les scènes d’action soient toujours nombreuses et spectaculaires. A noter que la partition musicale, excellente, est signée Hans Zimmer, une sacré référence. Et surtout, quelle fin !
R.M.