France, S. Nebbou, 2016
Note : 3.5 / 5 – Bien
Librement adapté du récit de Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie raconte les mois passés par un homme, seul dans une cabane, au bord du lac Baïkal, en plein hiver. Ce qu’il faut signaler d’emblée en parlant du long-métrage de Safy Nebbou, c’est la qualité des prises de vue et la superbe musique de Ibrahim Maalouf. Les images sont, en effet, magnifiques. Le lac Baïkal, gelé, et ses environs, offrent une lumière éblouissante. Le réalisateur et ses équipes ont réussi à capter avec brio cette ambiance hors du temps, ce cadre majestueux. Le spectacle sur grand écran est donc grandiose. En accord parfait avec ses images, le génial compositeur Ibrahim Maalouf signe une partition sublime qui colle parfaitement aux paysages de la Taïga sibérienne. Quant au scénario, il est plutôt malin, car il se concentre uniquement sur les aventures sibériennes de notre héros. Pas d’ellipses et de flash-backs inutiles donc. On ne cherche pas à comprendre les raisons réelles qui ont poussé le personnage à cet extrême isolement, mais on partage simplement une partie de ses moments de vie là-bas. Raphaël Personnaz fait le job, mais son personnage manque de nuances, étant trop plein de naïvetés et de béatitude. Et pourtant le film fonctionne parfaitement. Non pas que les quelques péripéties soient captivantes, mais c’est l’ambiance générale, cette aspiration à la liberté et à la contemplation, qui captive. Jusqu’à la fin le récit reste dans la simplicité, dans la pureté, à l’image du lac Baïkal. Le film s’achève finalement trop tôt..
R.M.
Trackbacks / Pingbacks