France, G. Le Bomin, 2020
Note : 3.5 / 5 – Bien
Lambert Wilson est aussi convaincant ici qu’il ne l’était en commandant Cousteau dans L’Odyssée sorti en 2016. Crédible et impliqué, il ne parodie jamais le Général. Isabelle Carré lui offre une fort belle réplique dans le rôle de la méconnue Yvonne de Gaulle. L’acteur interprétant Winston Churchill (Tim Hudson) s’avère aussi fort convaincant, et ce malgré le grand nombre d’acteurs de renoms l’ayant précédé dans ce rôle. Les échanges entre le premier ministre britannique et De Gaulle sont à chaque fois passionnant et éclairant. Au casting également, le toujours excellent Olivier Gourmet, qui incarne ici un rôle assez peu connu de cette période, à savoir le président du conseil Paul Reynaud. Doté donc d’un fort beau casting, le long métrage de Gabriel Le Bomin se concentre sur les quelques jours ayant précédé le célèbre discours du 18 juin. En parallèle de l’aspect historique parfaitement narré, le réalisateur nous raconte la fuite des proches du général et l’inquiétude que cela a pu générer pour lui dans ces instants historiques. L’immense parcours de vie de Charles de Gaulle se résume donc plutôt fort bien à ces quelques jours où son aura politique, sa carrure militaire, et sa famille s’entrechoquent dans les tourments de l’histoire. Malgré tout, on a bien du mal à s’émouvoir et s’inquiéter de la fuite des proches du Général. Et l’allocution radio finale n’atteint pas la tension qu’avait su insuffler Tom Hooper dans Le Discours d’un Roi. Au final, le film est informant et bien réalisé mais manque un peu de flamme.
R.M.
insuffler Tom Hooper dans Le Discours?
Le Dieu qui nous a créés sans nous ne peut pas nous sauver sans nous. Tout comme la question sur les films.