La La Land
USA, D. Chazelle, 2017
Note : 5 / 5 – Chef d’oeuvre
Damien Chazelle, qu’on avait découvert avec Whiplash, n’a que 32 ans, ce qui ne l’empêche pourtant pas de revisiter tout un pan de l’histoire hollywoodienne, celui de l’époque des grandes comédies musicales. Il y a bien sûr des parallèles à faire avec The Artist dans l’hommage au grand Hollywood, mais La La Land est totalement mis au gout du jour. Le scénario nous parle, avec habileté et justesse, de ces petites gens qui rêvent de gloire, qui veulent accomplir leurs rêves mais sont toujours prêts à les mettre de côté et à vendre leur âme au diable. Évidemment une romance vient compliquer les plans des deux héros. La mise en scène de Chazelle est un vrai régal avec de longs plans-séquences et des fondus magnifiques qui donnent une grande fluidité au récit. La ville de Los Angeles est tellement bien mise en valeur qu’elle en devient presque un personnage à part entière. C’est une vraie carte postale touristique avec des scènes iconiques grâce à la captation d’une lumière divine. Le long-métrage est une comédie musicale et pourtant les intermèdes musicaux ne sont pas si nombreux que cela et en rien envahissants. Ils arrivent toujours à point nommé et sont magnifiquement chorégraphiés sur fond de superbes musiques. Ils sont vraiment au service du récit ce qui donne un équilibre parfait au film, entre humour, drame et feel-good movie. C’est le jeune compositeur Justin Hurwitz qui compose la si envoûtante musique aux tons jazzy du film. Ryan Gosling, dans son meilleur rôle depuis Drive, s’avère absolument épatant, lui qui arrive à faire passer toutes sortes d’émotions (même le rire) avec juste quelques légers mouvements du visage. Emma Stone, toujours aussi pétillante, interprète avec une belle sensibilité cette Mia qui rêve de succès. La La Land est un chef d’oeuvre à voir et à revoir.
R.M.
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