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La Pampa
France, A. Chevrollier, 2025
Note : 4 / 5 – Très Bien
La Pampa est de ces petits films qui laissent un souvenir impérissable au spectateur. L’atmosphère que son réalisateur, Antoine Chevrollier, distille tout au long du long-métrage est pleine de réalisme et de poésie. La thématique du motocross est très secondaire, et cela aurait pu être une tout autre activité, de celles qui suscitent toutes les passions dans les milieux ruraux. Après une introduction peu captivante mais heureusement assez courte, le tournant du récit intervient rapidement et bouscule la petite communauté de fans de moto. Le film devient alors passionnant, parce qu’il révèle les personnalités de chacun, pour le meilleur ou pour le pire. Artus, amaigri et à contre-emploi, surprend, et s’avère être un formidable interprète dramatique. Quant à Damien Bonnard, il ne fait que confirmer son incroyable talent dans une prestation encore une fois épatante. La bonne surprise vient de l’interprète principal du film, Sayyid El Alami : il dégage une fraicheur, une insouciance et une bienveillance terriblement communicatives. Le scénario frappe fort sur des sujets de société, et nous interroge sur les sens de l’amitié et de la famille. En plus d’être bien écrit, le long-métrage bénéficie d’une mise en scène soignée, d’une photographie radieuse avec une très jolie lumière estivale, de quelques séquences visuellement superbes (la dernière course, les activités sur la Loire) et d’une bande son très efficace. La Pampa est assurément le coup de cœur de ce début d’année.R.M.