La Venue de l'Avenir

La Venue de l’Avenir

France, C. Klapisch, 2025
Note : 3 / 5 – Pas Mal

Plein de belles ambitions, le nouveau long-métrage de Cédric Klapisch part un peu trop dans tous les sens pour parvenir à pleinement convaincre. La période dix-neuvième est la plus pertinente avec un nombre limité d’interprètes et une Suzanne Lindon charismatique et captivante. Dans la période moderne du récit, les acteurs qui incarnent les héritiers sont trop nombreux et jouent donc chacun une partition trop limitée. Les quatre interprètes (Julia Piaton, Zinedine Soualem, Vincent Macaigne et Abraham Wapler) de cette période sont particulièrement peu raccord entre eux et on ne croit donc jamais vraiment en leurs intérêts pour leurs ascendants. De plus, chacun d’eux a sa petite problématique de vie abordée de manière trop superficielle. Ce qui s’avère le plus passionnant dans le scénario, c’est la petite histoire qui rencontre la grande. En effet, projeter l’héroïne peu après la naissance de la photographie et au moment de l’émergence de l’impressionnisme, s’avère être une idée délicieuse. Ses rencontres fortuites avec Nadar et Monet au tournant du siècle sont assez belles à voir. Le réalisateur semble faire son maximum pour soigner ses reconstitutions parisiennes mais certains plans abusent, malgré tout, d’effets spéciaux numériques disgracieux. Au final, le film donne surtout envie de se plonger dans sa propre généalogie pour essayer de remonter le fil de ses ancêtres et, comme dans cette histoire, de reconstituer ce que fut la vie de ceux qui nous ont précédés. R.M.