Note : 2.5 / 5 – Moyen
Le labyrinthe du silence s’annonçait captivant avec ce sujet historique riche et peu traité jusque-là. En effet, le film s’inspire de la vie du juge allemand Fritz Bauer qui a engagé les procès dits d’Auschwitz dans les années 60 en Allemagne. Le scénario parle donc de cette jeune génération allemande d’après-guerre qui découvre la réalité des actes commis par le régime nazi. Les intentions de ce film allemand sont louables mais le message a vraiment du mal à passer. La faute à un film beaucoup trop scolaire à tous les niveaux. Tout d’abord, la laideur des décors handicape vraiment la crédibilité de ce film historique. Ensuite, il y a souvent des dialogues qui sont vraiment trop premier degré, d’une grande naïveté. En plus, les différents personnages ne sont pas toujours très bien incarnés par leurs différents interprètes. Même si le scénario est globalement intéressant, il est d’une grande linéarité, sans surprise. Le manque d’incarnation et d’émotion qu’aurait pu susciter une telle histoire pénalise donc trop le film pour que le spectateur puisse totalement adhérer. L’acteur principal, l’allemand Alexander Fehling, est assez glacial, alors qu’il porte tout le film sur ses épaules. Sur le plan historique, le film dédouane gentiment la génération d’après-guerre mais interroge sur le rôle de leurs parents. Le récit n’insiste pas sur certaines questions clés et ne prend pas le risque de rentrer dans les détails. On peut donc dire que c’est le film parfait à montrer dans les écoles allemandes, tout au plus.
R.M.