
Le Mélange des Genres
France, M. Leclerc, 2025
Note : 3 / 5 – Pas Mal
Dans le nouveau film de Michel Leclerc, il y a ces interprètes qui s’en tirent avec les honneurs : Benjamin Lavernhe et Julia Piaton. Et ceux qui passent un peu à côte, ne semblant pas trop concernés par les enjeux du film : Léa Drucker, Melha Bedia et Vincent Elbaz notamment. Du coup, le long-métrage est souvent déséquilibré, avec des moments hilarants et pas mal d’autres où tout tombe à plat. Melha Bedia en fait beaucoup trop, son personnage étant vite accessoire, et elle devient même parfois agaçante. Vincent Elbaz, dans un rôle très secondaire, fait le service minium et peine à convaincre. Dans le premier rôle, Léa Drucker réalise une prestation plutôt en demi-teinte. On l’a vu tellement excellente dans certaines de ses dernières apparitions sur grand écran, que sa prestation ici fait plutôt figure de service minimum. Mais heureusement, le couple à l’écran, formé par Julia Piaton et Benjamin Lavernhe, s’avère lui particulièrement surprenant. Ces deux interprètes nous régalent par leurs personnalités totalement déconstruites. Ce dernier, qui prouve encore qu’il est capable de tout jouer à la perfection, nous fascine par le personnage masculin totalement atypique qu’il incarne. On ne s’ennuie jamais dans ce long-métrage fort divertissant, mais le scénario a du mal à rester cohérent sur la longueur et l’aspect policier du récit ne convainc jamais vraiment. Sur le fond, le film offre une vision très décalée et décomplexée sur la lutte féministe et sur le masculinisme. C’est plutôt bien écrit et il faut savoir prendre cette histoire au second degré pour en profiter pleinement.R.M.