France, M. Hazanavicius, 2020
Note : 2 / 5 – Pas Terrible
Pendant une heure, Michel Hazanavicius parvient à rendre son nouveau long-métrage tout à fait digeste. Mais passé cette première partie de bonne facture, le récit plonge aux oubliettes, au sens propre comme au sens figuré. Omar Sy donnait pourtant, comme toujours, le meilleur de lui-même dans ce début de film convaincant. Bérénice Béjo jouait assez juste et apportait de la fraicheur. Les deux enfants incarnant les rôles principaux étaient eux beaucoup moins à l’aise, semblant assez mal dirigé par un réalisateur peut-être peu dans son élément à l’idée de tourner avec des mineurs. Quant à François Damiens, sans être mauvais, on a connu l’acteur belge plus inspiré. La toute première séquence dans le monde imaginaire laisse pourtant assez dubitatif, tant on frôle la niaiserie dans les dialogues et dans les situations. L’intrigue, heureusement, s’installe ensuite de manière habile et on comprend vite que l’entrée au collège de la jeune héroïne va briser les idéaux du papa et va donc, en parallèle, bousculer son univers enchanté. Cela fonctionne assez bien jusque là, malgré un côté criard et pas toujours très joli des décors et des costumes, notamment celui ridicule d’Omar Sy en prince. Mais tout le final s’avère assez catastrophique accumulant des dialogues creux et des visuels hideux. Qu’une hâte alors : que cela se termine au plus vite ! Semblant être un film de commande destiné à sortir pour les vacances scolaires, et visant le public enfantin, Michel Hazanavicius tente des choses mais ne semble jamais à l’aise avec son sujet et finit par se perdre et nous livre un film inabouti et vite oubliable.
R.M.
celui ridicule d’Omar Sy
Le film est intéressant pour moi parce qu’il peut être un peu tout dans le monde. C’est une peinture qui peut être entendue comme de la musique, alors voici ce genre de pensées.