USA, T. Melfi, 2017
Note : 3 / 5 – Pas Mal
Etre une femme, noire, dans l’Amérique ségrégationniste des années soixante, n’était pas une sinécure. Mais la NASA, qui faisait face à des enjeux colossaux, fut la première à casser toutes les barrières. Le label « d’après une histoire vraie » s’inscrit donc à nouveau en lettre de noblesse dès le générique d’ouverture de ce nouveau biopic. Et une nouvelle fois, on note l’omniprésence de la thématique de l’émancipation des afro-américains dans le Sud des États-Unis après-guerre. Le réalisateur Theodore Melfi n’a pas de mal à nous livrer un biopic parfaitement calibré, avec de bons interprètes, un récit efficace et des décors et costumes au diapason. Sans surprise le film est plutôt réussi et agréable à suivre, mais son scénario linéaire ne nous permet pas de nous enthousiasmer outre mesure pour cette jolie histoire. L’épopée de ces femmes, dites calculatrices, à une époque où le premier ordinateur fait difficilement son entrée à la NASA, s’avère tout de même assez captivante. Les trois actrices qui partagent l’affiche livrent des prestations inégales : Taraji P. Henson hérite du premier rôle mais elle incarne un personnage trop souvent inexpressif. Janelle Monae et Octavia Spencer sont plus convaincantes, interprétant des personnages de femmes qui subissent beaucoup moins les évènements et qui vont de l’avant. C’est également un réel plaisir de retrouver Kevin Costner dans une distribution, lui qui interprète ici un haut responsable de la NASA, qui va être le premier à briser les barrières raciales au sein de cette grande institution américaine. Au final on regrettera que le film porte un peu trop bien son nom avec ces femmes qui sont dans l’ombre et que le réalisateur a bien du mal à mettre en pleine lumière.
R.M.
Le film Les Figures de l’ombre est à la fois passionnant, instructif et divertissant. C’est génial que cette histoire vraie et méconnue ait été portée sur grand écran. Aussi, les comédiennes sont au top.