France, M. Idir & Grand Corps Malade, 2024
Note : 4 / 5 – Très Bien
Pour tous les amateurs du célèbre artiste franco-arménien, ce biopic était très attendu. En effet, voilà une occasion en or d’écouter à nouveau quelques-uns des chefs-d’œuvre écrits, composés et interprétés par Charles Aznavour. Le long-métrage s’ouvre sur une superbe scène d’enfance où la chanson Les Deux Guitares résonne dans la joie du cocon familial parisien. Très vite, on remarque le soin extrême porté à tous les détails des reconstitutions historiques. Les décors sont beaux et nous offrent une plongée assez délicieuse dans le Paris des années cinquante. Car c’est essentiellement à cette époque, dans laquelle émerge tout le génie du célèbre musicien, que le duo de réalisateurs concentre le récit. Évidemment c’est un choix judicieux car toute la curiosité du spectateur est tournée vers le fait de savoir comment un fils d’immigré arménien, sans atouts physiques de son côté, et sans même une grande voix, a pu devenir la star iconique qu’il est devenu. On apprend plein de choses sur l’ascension de l’artiste et sur sa personnalité peu commune. Sa détermination, et son acharnement à suivre ses rêves, forcent l’admiration. Deux seconds rôles crèvent l’écran : Bastien Bouillon incarne avec une grande justesse Pierre Roche, celui qui a accompagné Aznavour dans ses premières années sur scène. Et Marie-Julie Baup incarne avec force et panache une Édith Piaf dont on découvre le rôle surprenant qu’elle a joué auprès de l’artiste. Mais, bien entendu, c’est Tahar Rahim qui endosse le rôle majeur du long-métrage. Il s’avère quelque peu inégal, excellent parfois, s’effaçant totalement derrière l’icône, mais par moment surjouant quelques tics physiques. Au final, Charles Aznavour a désormais un biopic for me, formidable.R.M.