On Ira

On Ira

France, E. Baroux, 2025
Note : 3.5 / 5 – Bien

Reparti du festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez avec un étonnant double prix d’interprétation féminine, le premier long-métrage d’Enya Baroux est un coup d’essai réussi pour la jeune réalisatrice. Cette comédie dramatique au thème sensible, la fin de vie, sait jongler avec subtilité entre le rire et l’émotion. Le scénario est très malin et le quatuor d’interprètes qui lui donne corps s’avère particulièrement convaincant. Bien sûr, c’est surtout ses deux comédiennes, la très jeune Juliette Gasquet et la plus âgée Hélène Vincent, qui réalisent des prestations très touchantes. Elles ont été célébrées ensemble à l’Alpe d’Huez car la relation entre l’adolescente et sa grand-mère dans le film est poignante et très crédible. Pierre Lottin, que l’on voit partout en ce moment, dispose du premier rôle et s’avère, une nouvelle fois, très bon dans ce rôle d’auxiliaire de vie un brin décalé. Devant le long-métrage, on pense évidemment à sa parenté avec Little Miss Sunshine. En effet, le film d’Enya Baroux possède de multiples ressemblances avec le long-métrage américain, sorti en 2006. Le road-trip intergénérationnel, l’humour décalé, les personnalités atypiques et les péripéties improbables nous rappellent sans cesse toutes les bonnes idées qui existaient déjà dans le film américain et qui a peut-être inspiré ici les scénaristes. La réalisatrice parvient à rendre son récit jamais mortifère et met en scène des séquences assez marquantes, parfois mises en musique de manière fort agréable. Pour un premier film, c’est une belle réussite.R.M.