Note : 4 / 5 – Très Bien
Seulement quelques années après la crise des subprimes de 2007, et le marasme économique qu’elle a engendré, les cinéastes américains s’emparent donc déjà de ce sujet brûlant. Adapté du livre éponyme de Michael Lewis, The Big Short décrit comment quelques financiers plus malins que les autres avaient réussi à anticiper l’éclatement de la bulle des crédits immobiliers. Le réalisateur, Adam McKay, a réussi à constituer un casting en or (Brad Pitt, Steve Carell, Ryan Gosling et Christian Bale) autour de cette adaptation cinématographique. Steve Carell et Christian Bale sont de très loin au-dessus de leurs petits camarades, et livrent des prestations bluffantes. Ce dernier interprète Michael Burry, l’homme qui le premier a compris que le marché des crédits immobiliers américain allait droit dans le mur. Il arrive à donner une excentricité et une personnalité remarquable à son personnage. Et on peut lister les mêmes qualités pour Steve Carell, encore meilleur dans un rôle ardu de capitaliste tourmenté. Le scénario n’élude pas les concepts financiers abscons (tout en essayant de les expliquer de manière humoristique) et est donc souvent complexe. En effet, il faut souvent s’accrocher pour ne pas perdre le fil du récit, très rythmé et fourmillants de notions économico-financières pointues. The Big Short est donc à conseiller tout particulièrement à ceux ayant des connaissances de base en économie. Dans le cas contraire, le récit devient vite incompréhensible. Mais ce que l’on retient surtout, c’est la formidable énergie que dégage le film, des acteurs totalement impliqués et brillants, et surtout ce démontage en règle du monde cynique et pervers de la finance et des banques.
R.M.
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