GB, R. Michell, 2022
Note : 2.5 / 5 – Moyen
The Duke a mis plusieurs années à arriver sur nos écrans depuis la Grande-Bretagne. Tant et si bien que son réalisateur, Roger Michell, est depuis décédé. Il a eu le temps, fort heureusement, de présenter son long-métrage en 2020 à la Mostra de Venise. Avec The Duke on est en présence d’un film so british, avec de multiples références très spécifiques à la culture britannique. C’est un point un peu bloquant pour parvenir à s’immerger parfaitement dans le récit en tant que spectateur français, car les références à la culture et l’histoire anglaise sont nombreuses. Dans le même registre du cinéma social british, Ken Loach parvient de son côté à éviter cet écueil en rendant plus universel les thématiques qu’il aborde. Passé ce point d’achoppement, le long-métrage s’avère plutôt divertissant. D’abord grâce à son incroyable scénario tiré d’une histoire vraie et dont seuls les anglais peuvent avoir le secret. En effet, cet improbable vol de tableau dans un des plus grands musées du monde, est évidemment un parfait sujet de comédie. C’est l’excellent acteur anglais Jim Broadbent qui porte sur ses épaules le rôle principal de ce vieil homme acariâtre mais pétri d’humanité. Il excelle et cabotine avec malice dans ce rôle qui semble taillé pour lui, même s’il est un peu moins convaincant dans les séquences au registre plus dramatique. Quant à Helen Mirren, qui lui donne la réplique, son personnage et son interprétation s’avèrent trop rigides dans un film qui a surtout besoin de rire et de légèreté. Au final on décroche quelques sourires ici ou là mais le film ne parvient pas vraiment à susciter ni hilarité ni empathie.
R.M.