Note : 4 / 5 – Très Bien
Robert Zemeckis n’est pas un réalisateur qui aime le confort. Il a prouvé par le passé (Roger Rabbit, le Pôle Express, Scrooge) qu’il aime utiliser les dernières technologies numériques pour proposer de nouvelles émotions au spectateur. En effet, Il s’est fait maître dans l’utilisation des nouveaux moyens de réalisation (motion capture, 3D,…). Il le prouve dans la deuxième partie de The Walk, dans laquelle il exploite le meilleur des effets numériques actuels pour donner tout son sens à la traversée vertigineuse entre les tours du World Trade Center. En effet, l’effet de profondeur, de perspective et de vertige est l’essence même de ce que peut permettre l’utilisation de la 3D. The Walk rentre donc dans cette catégorie de films, qu’on compte sur les doigts d’une main, qui utilisent parfaitement cette technologie. La performance de Philippe Petit avait déjà été le sujet d’un excellent documentaire (Man On Wire) récompensé par l’Oscar du meilleur documentaire. Mais si Robert Zemeckis adapte l’histoire de son incroyable traversée sur un fil, ce n’est pas seulement pour la performance de reconstitution et les sensations apportées par la 3D. C’est aussi parce que le récit de l’exploit du français a clairement un potentiel cinématographique important. Son « coup artistique » est présenté comme un braquage de banque, avec son lot de péripéties, de suspens et de tension. La narration est originale et plaisante avec le héros qui s’exprime depuis la flamme de la statue de la Liberté, face aux tours jumelles. Malgré tout, La première partie du film est décevante, bien trop hagiographique, avec une image du Paris des années 70 assez blafarde et une vision plutôt caricaturale de la France. Zemeckis est toujours accompagné par Alan Silvestri qui compose une partition musicale toute en subtilité et douceur. Quant à Joseph Gordon-Levitt, il interprète un Philippe Petit tout en excès qui ne rend pas ce dernier forcément sympathique. Et puis ces tours ! Quel personnage !
R.M.
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