France, F. Dubosc, 2018
Note : 2.5 / 5 – Moyen
Franck Dubosc a donc décidé de passer derrière la caméra, et il y a mis tout son cœur. Son film n’est évidemment pas exempt de maladresses, mais il respire la sincérité, et on reconnait aisément la patte de son auteur. Son long métrage souffre principalement de longueurs : ces moments qu’il aurait fallu couper au montage, mais que le néo réalisateur a malgré tout conservé. C’est dommage, parce qu’avec ces quelques séquences qui nuisent au rythme de l’ensemble ou qui s’avèrent parfois gênantes (on pense notamment à la virée à Lourdes) en moins, le film aurait eu une toute autre allure. Là où Dany Boon a appris, avec l’expérience, à maîtriser à la perfection le savant mélange d’émotion avec de bons éclats de rires, Franck Dubosc tâtonne un peu et reste dans un entre-deux insatisfaisant. Reste que Dany Boon a su convaincre l’excellente Alexandra Lamy de le rejoindre dans cette histoire, et elle s’avère, comme toujours, bluffante d’authenticité. Mention spéciale aussi à Elsa Zylberstein, pour laquelle l’humoriste a écrit un personnage hilarant. C’est globalement par son casting féminin que Tout le Monde Debout parvient à dégager une fraîcheur sympathique. Franck Dubosc est lui comme toujours très bon dans ce personnage mythomane et pathétique, mais un peu moins convaincant dans la romance. Quelques défauts de jeunesse ne font pas de Tout le Monde Debout une mauvaise comédie, mais on reste malgré tout un peu sur notre faim. Reste que le potentiel est là, derrière la caméra et au scénario, pour un des humoristes préférés des français.
R.M.