Note : 2.5 / 5 – Moyen
Le second film de Yann Gozlan bénéficie de la présence opportune de Pierre Niney, auréolé récemment du César du meilleur acteur. C’est donc sans surprise que ce dernier réalise une performance honorable, digne de son talent. Même si, comme son compère de la Comédie Française (G. Gallienne) il a tendance à en faire un peu trop et à vampiriser son personnage. Ici, il interprète le rôle de Mathieu Vasseur, jeune écrivain raté qui, au cours d’un déménagement, tombe sur le manuscrit d’un ancien soldat français ayant participé aux évènements d’Algérie dans les années 60. Ce journal de bord, il se l’accapare sous le titre de « Sable Noir », et aussitôt les portes de la notoriété et du succès s’ouvrent à lui. Voilà pour le pitch du film qui s’annonçait intéressant avec une intrigue historico-littéraire inédite. Seulement, une fois la trame installée, le récit empreinte une voie bien différente de celle imaginée au départ. En effet, l’isolement dans une grande demeure bourgeoise du sud de la France et les péripéties qui s’y déroulent sont d’un grand classicisme, et pas franchement captivantes. Le personnage principal s’engage alors dans une fuite en avant, poussive et très peu crédible, où les grosses ficelles scénaristiques sont légions. Un Homme Idéal est donc un thriller très conventionnel, pas mauvais non plus, mais qu’on oubliera bien vite.
R.M.