Un Parfait Inconnu

Un Parfait Inconnu

USA, J. Mangold, 2025
Note : 3 / 5 – Pas Mal

Voilà un biopic étonnant, qui ne s’intéresse qu’à une courte période de la vie de son sujet. En effet, le chanteur Bob Dylan n’est présenté que durant quatre années, au début des années soixante, au cours desquels sa carrière explose puis prend un tournant décisif. Peut-être que les scénaristes n’ont pas jugé captivant tout le reste du parcours du célèbre artiste américain. Le long-métrage ne leur donne guère tort. Le personnage n’est jamais présenté comme quelqu’un véritablement digne d’intérêt. Très souvent autocentré, peu affable, et très distant vis-à-vis de ses admirateurs, c’est bien peu dire que l’on est en présence de quelqu’un qui n’avait pas forcément envie d’être aimé. Cinématographiquement parlant, l’affaire était donc mal embarquée. Heureusement, tous les talents du metteur en scène et des interprètes sauvent ce projet commémoratif. Timothée Chalamet endosse parfaitement le rôle de l’artiste taciturne. Il réalise une prestation captivante de bout en bout et s’avère, sur les prestations scéniques, particulièrement convaincant. L’actrice Monica Barbaro, qui incarne la star Joan Baez, nous fait également la révélation de tout son talent. Mais c’est surtout la prestation d’Edward Norton, qui incarne un personnage très touchant et attendrissant, qui s’avère une des plus agréables du long-métrage. Les seconds rôles apportent donc un vrai plus au film, en apportant une touche sensible manquant terriblement à la star du récit. Le long-métrage nous offre aussi une très belle plongée dans l’univers de la musique folk et la redécouverte des textes iconiques de Dylan.R.M.