USA, T. Malick, 2017
Note : 2 / 5 – Pas Terrible
Auréolé de la palme d’Or du festival de Cannes pour the Tree of Life en 2011, le légendaire réalisateur américain Terrence Malick s’était donc mis en tête de réaliser un long métrage reprenant le trip cosmologique hallucinant qu’il avait glissé dans son film. Cette partie du film n’avait pas laissé les spectateurs indifférents, certains criant aux génies, là où d’autres hurlaient avec les loups. Nonobstant ces dernières réticences, Terrence Malick nous propose avec Voyage of Time une version longue de ce petit moment de grâce. Présenté en séance unique le 4 mai dernier, le documentaire est un beau catalogue d’images qui essaye bien maladroitement d’exprimer quelques réflexions sur la thématique de la vie, son origine et sa destinée. Malheureusement, de nombreuses images nous sont déjà familières. En effet, même si Jacques Perrin semble être coproducteur de Voyage of Time, les nombreux emprunts que l’on trouve à son documentaire Océans sont tout de même assez gênants. Cate Blanchett endosse le rôle de la voix off du long métrage, mais sa voix sombre et grave ne se prête pas vraiment à ce défilé d’image, sauf bien sûr à y voir une vision triste et pessimiste de la vie. Pour ajouter à ce côté vocal un brin sinistre, elle n’est pas aidé par le texte indigent qu’elle déclame. En effet il est bien difficile, voire quasiment impossible, d’accrocher au texte tant il est incohérent et sans but. Cate Blanchett répète notamment à de nombreuses reprises ce « mother » bien angoissant et au sens incertain. Dans le même genre, on ne peut que conseiller de se tourner vers les réalisations de Ron Fricke, notamment le merveilleux Samsara, sorti en 2013. Ce film, qui n’est pas alourdi par une voix off oppressante, présente l’humanité et ses réalisations de manière beaucoup plus cohérente.
R.M.
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