Dallas Buyers Club

Dallas Buyers Club

Après le formidable « Café de Flore » en 2012, Jean-Marc Vallée revient avec un sujet fort et un casting dément. Le réalisateur s’inscrit cette fois-ci dans le pur style du cinéma indépendant américain. Donc oui c’est génial. Le scénario d’abord, qui embrasse des thématiques fortes (sida, homosexualité, tolérance, maladie, industrie pharmaceutique…), qui s’inspire largement de la véritable histoire de ce personnage incroyable de Ron Woodroof. Les acteurs ensuite, Matthew McConaughey en tête. Ce dernier livre une nouvelle performance bluffante, et sa transformation physique est juste une immense preuve de sa dévotion à son métier d’acteur. Jared Leto ensuite : il livre une prestation magnifique, dans un rôle d’une grande complexité. Et il faut citer aussi Jennifer Garner, toute en subtilité. Jean-Marc Vallée filme ses acteurs avec brio, il est sans concessions avec ses personnages, qu’il montre dans leurs bons et dans leurs mauvais côtés. Il dénonce aussi largement un système médical dominé à l’époque par des empires pharmaceutiques qui se souciaient peu de la vie des Hommes. Le film aurait pu facilement tomber dans le larmoyant mais le final est simple, le moment parfaitement choisi pour conclure. Un film magnifique.

R.M.